Pour s'entraîner à la diction :
Jeux de diction
Poésie n°1 :
Faire du feu
Prendre deux silex
Ce n’est pas le bon réflexe
Prendre un champignon
On commence à être bon
On tape sur une pyrite
Ca fait l’effet d’une dynamite
Voilà une belle étincelle
Ajouter des brindilles pêle-mêle
On obtient un grand feu
Qui fera des envieux !
Aurélie Pottoello
Poésie n°2 :
Les moustiques
Les moustiques,
Piquent, piquent
Les gens qui
Piquent-niquent.
Ils attaquent
En oblique
Les hamacs
Elastiques
Et bivouaquent,
Sans panique,
Dans les sacs
En plastiques.
Les moustiques
Font la nique
Aux gens qui
Piquent-niquent.
Et qu’ils piquent
Et repiquent
En musique
C’est comique !
Pierre Coran
Poésie n°3 :
L’homme de Lascaux
Dans la grotte de Lascaux,
Courent des centaines d'animaux.
Des bisons, des rennes, des chevaux,
Des cerfs, des vaches et des taureaux...
Mais les artistes géniaux
Qui ont peint ces animaux,
N'ont laissé, sur les parois de Lascaux,
Qu'un seul homme et qu'un seul oiseau.
Une scène pathétique
De chasse au paléolithique :
Un homme de Cro-Magnon
Renversé par un bison.
Mais ce qui est étonnant,
Pour ne pas dire renversant,
C'est que le seul homme de Lascaux
Ait une tête d'oiseau.
Auteur inconnu
Poésie n°4 :
Les Cro-Magnon
L'un derrière l'autre nous marchons.
A la recherche des bisons,
Nous lancerons les pierres qui tuent
Pour nourrir toute la tribu.
On nous appelle préhistorique,
Mais nous inventons la musique,
Et dans nos grottes vénérées,
Naissent les premiers artistes et l'humanité.
Dans cent, dans mille, dans dix mille ans,
Dans le regard d'un enfant savant,
Nos animaux reprendront vie.
Et de nouveaux dans nos esprits,
Mammouths et bisons danseront,
Grâce aux hommes de Cro-Magnon.
Christian Lamblin
Poésie n°5 :
Homme de la préhistoire
Avec tes dessins d’un autre âge
Vestiges de ton passage
Tu as nourri notre imagination
Depuis tant de générations.
Quel espoir quand tu as fait le feu
Combien tu as dû être heureux !
Puis tu as élevé des animaux
Tu as dressé des chevaux
Tu as travaillé la terre
Et découvert le fer,
Tu as gravé la pierre
Et nous as laissé tes prières.
Auteur inconnu
Poésie n°6 :
Les petits flocons
Cette nuit
Sans bruit
Les petits flocons
Se sont enfuis
Comme des oisillons
Hors de leur nid ...
Cette nuit
Sans bruit
Les petits flocons
Ont butiné
Comme des papillons
Dans le verger.
Cette nuit
Sans bruit
Les petits flocons
Se sont ouverts
Comme de fins bourgeons,
Fleurs de l’hiver.
Albert Atzenwiler
Poésie n°7 (quinze jours) :
Les Gaulois
Rendus célèbres par Goscinny et Uderzo
Qui racontent les aventures de deux héros,
L’un petit et mince, et l’autre un peu plus gros
Ce sont les Gaulois, ce sont les Gaulois.
Arrivés en Gaule vers moins huit cents,
Celtes et Grecs ont cohabité pacifiquement.
Leurs voisins ont alors dit d’eux, naturellement,
Ce sont des Gaulois, ce sont des Gaulois.
Excellents agriculteurs et forgerons,
Amateurs de cervoise, est alors apparue une question.
Inventer le tonneau fut la solution.
Ce sont les Gaulois, ce sont les Gaulois !
Et si un jour dans la rue vous croisez
Un homme portant moustache, tunique et braie,
Alors vous aussi vous pourrez clamer
C’est un Gaulois, c’est un Gaulois !
Romain Bernaud
Poésie n°8 (quinze jours) :
Le sapin de noël (ou le petit sapin sous la neige)
Le petit sapin sous la neige
Rêvait aux beaux étés fleuris.
Bel été quand te reverrai-je ?
Soupirait-il sous le ciel gris.
Dis-moi quand reviendra l’été !
Demandait-il au vent qui vente
Mais le vent sans jamais parler
S’enfuyait avec la tourmente.
Vint à passer sur le chemin
Un gaillard à grandes moustaches
Hop là ! en deux coups de sa hache,
A coupé le petit sapin.
Il ne reverra plus l’été,
Le petit sapin des montagnes,
Il ne verra plus la gentiane,
L’anémone et le foin coupé.
Mais on l’a paré de bougies,
Saupoudré de neiges d’argent.
Des clochettes de féerie
Pendent à ses beaux rameaux blancs.
Le petit sapin de noël
Ne regrette plus sa clairière
Car il rêve qu’il est au ciel
Tout vêtu d’or et de lumière.
Pernette Chaponnière
Poésie n°9 :
Le premier jour de l'an
Les sept jours frappent à la porte.
Chacun d'eux vous dit : lève-toi !
Soufflant le chaud, soufflant le froid,
Soufflant des temps de toute sorte
Quatre saisons et leur escorte
Se partagent les douze mois.
Au bout de l'an, le vieux portier
Ouvre toute grande la porte
Et d'une voix beaucoup plus forte
Crie à tout vent : premier janvier !
Pierre Menanteau
Poésie n°10 les trous ont été inventés par les enfants :
Les mots qui sifflent en verlan
Les oiseaux qui sifflent en verlan
Volent à l’envers !
On les prend pour des OUFS !
Mais il vaut mieux siffler en verlan
Et voler à l’envers
Qu’être triste à l’endroit.
Dans trois cent ans,
Les gens qui parleront en verlan
Ne diront pas Kanlipé
Mais Pélican.
Ils ne diront pas Kéropé
Mais perroquet.
Ils ne diront pas ……………………
Mais ……………………………….
Ils ne diront pas ……………………..
Mais ……………………………..
Ils ne diront pas ……………………
Mais ……………………………….
Comme avant.
Poésie n°11 :
La nouvelle année
Le soleil d’hiver se lève lentement
Sur le dernier jour de l’année.
Mais les heures s’égrènent rapidement
Et chacun prépare une belle soirée.
Mets d’exception, champagne, cotillons
Tout doit être parfait, inoubliable
Ce soir, c’est la fête à la maison !
On oubliera d’être raisonnable,
Pour souhaiter à ceux qu’on aime
Une belle année, une bonne santé
En écrivant de gentils poèmes
Remplis d’amour et de gaieté !
Vive le premier janvier !
Vive la nouvelle année !
Karine Persillet
Poésie n°12 :
Au château
Au château bleu, une princesse dit :
« Avec un prince ce serait mieux ! »
Au château vert, un prince dit :
« Une princesse à mes côtés, c’est ce que j’espère ! »
Au château noir, un dragon dit :
« Le prince et la princesse ensemble, ça je ne veux pas voir ! »
Mais un cheval blanc emmène le prince du château vert jusqu’à la princesse du château bleu.
Il galope plus vite que le vent,
Bien plus vite qu’un dragon méchant…
En trois sauts, le voilà tout heureux
Devant le château bleu.
Véronique Leblanc
Poésie n°13 :
Le Chevalier Idéal
Le Chevalier Idéal
Sur son cheval.
Part à l’aventure
Avec son armure.
Armé de son épée
Sur son fier destrier
Il cherche une princesse
En détresse.
Il trouve le château
De la Princesse Sans-Défauts
Et part délivrer
Sa bien aimée.
Un chevalier lui barre la route
Mais sans aucun doute
Il va trouver l’amour
Pour toujours.
Poésie n°14 :
La clé des champs
On a perdu la clé des champs!
Les arbres, libres, se promènent,
Le chêne marche en trébuchant,
Le sapin boit à la fontaine.
Les buissons jouent à chat perché,
Les vaches dans les airs s'envolent,
La rivière monte au clocher
Et les collines cabriolent.
J'ai retrouvé la clé des champs
Volée par la pie qui jacasse.
Et ce soir au soleil couchant
J'aurai tout remis à sa place.
Jacques Charpentreau
Poésie n°15 :
Le tournoi
C’est la fête au château
Tout le monde veut être beau
Pour la reine et le roi
Car c’est le jour du grand tournoi.
Les chevaliers vont s’affronter
Dans des combats à l’épée
Pour remporter un beau trophée.
Ils mettent leur armure
Et défilent sur leur fière monture.
Les princesses applaudissent
Ces spectacles sont un vrai délice !
Les troubadours animent la fête
En faisant grimaces et pirouettes.
Tout le monde est heureux
C’est un jour très joyeux.
Les invités qui ont très faim
Se retrouvent autour d’un immense festin
Ils fêteront jusqu’au lendemain !!!
Poésie n°16 :
J’ai vu sur la colline
J’ai vu sur la colline
Un château en nougatine.
Sur les tourelles en caramel
Se tenaient dix-huit sentinelles.
Dans ce château éblouissant
Vivait un seigneur des plus charmants
Avec une tête de pain d’épice
Et des moustaches en réglisse.
Avec le nez en chocolat
Et…
Une énorme barbe à papa !
Mélanie Erhardy
Poésie n°17 :
La noce des oiseaux
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! "
Immense symphonie, où des millions de fleurs,
Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.
Dans un ballet de cabrioles fantastiques
Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
Guidés par une force invisible et mystique,
Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.
Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.
Jean-Claude Brinette
Poésie n°18 :
Le papillon
Le papillon qui s’éveille
Et sort de sa chrysalide
Aux rayons qui l’ensoleille
Chauffe ses ailes humides.
En les déployant ses ailes
Brillent de teintes variées
Qui au soleil étincèlent
En ocelles colorées.
Puis insouciant il volète
Visitant chaque corolle
Pour y butiner des miettes
De pollen dont il raffole.
Il inspecte ainsi la flore
Arrive en valses légères
Au buddleia qu’il adore
Pour ses senteurs printanières.
En voltigeant il explore
Chaque espèce florifère.
Heureusement il ignore
Sa destinée éphémère
Robert Calmels
Poésie n°19 :
Le printemps reviendra
Hé oui, je sais bien qu'il fait froid,
Que le ciel est tout de travers ;
Je sais que ni la primevère
Ni l'agneau ne sont encore là.
La terre tourne ; il reviendra,
Le printemps , sur son cheval vert.
Que ferait le bois sans pivert,
Le petit jardin sans lilas ?
Oui, tout passe, même l'hiver,
Je le sais par mon petit doigt
Que je garde toujours en l'air...
Maurice Carême
Poésie n°20 :
À la rencontre du printemps
Cheveux au vent
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Des arbres, des toits, des auvents,
Il pleut des milliers d'hirondelles.
Le soleil verse sur les champs,
De pleins paniers de fleurs nouvelles.
Cheveux au vent,
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Prenons nos trompettes gaiement
Et sonnons la mort de l'hiver.
La terre est comme un agneau blanc
Dans les bras nus de l'univers.
Cheveux au vent,
Tambour battant,
Allons-nous-en,
A la rencontre du printemps.
Maurice Carême
Poésie n°21 :
C'est le joli printemps
C'est le joli printemps
Qui fait sortir les filles,
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
J'y vais à la fontaine,
C'est le joli printemps,
Trouver celle qui m'aime,
Celle que j'aime tant.
C'est dans le mois d'avril
Qu'on promet pour longtemps,
C'est le joli printemps,
Qui fait sortir les filles,
La fille et le galant,
Pour danser le quadrille.
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
Aussi, profitez-en,
Jeunes gens, jeunes filles;
C'est le joli printemps
Qui fait briller le temps.
Car le joli printemps,
C'est le temps d'une aiguille.
Car le joli printemps
Ne dure pas longtemps.
Maurice Fombeure
Poésie n°22 :
L’oiseau voyou
Le chat qui marche l’air de rien
voulait se mettre sous la dent
l’oiseau qui vit de l’air du temps
oiseau voyou oiseau vaurien
Mais plus futé l’oiseau lanlaire
n’a pas sa langue dans sa poche
et siffle clair comme eau de roche
un petit air entre deux airs.
Un petit air pour changer d’air
et s’en aller voir du pays
un petit air qu’il a appris
à force de voler en l’air
Faisant celui qui n’a pas l’air
le chat prend l’air indifférent.
L’oiseau s’estime bien content
et se déguise en courant d’air.
Claude Roy
Poésie n°23 :
C'est tout un art d'être canard
C'est tout un art d'être canard
C'est tout un art
d'être canard
canard marchant
canard nageant
canards au sol vont dandinant
canards sur l'eau vont naviguant
être canard
c'est absorbant
terre ou étang
c'est différent
canards au sol s'en vont en rang
canards sur l'eau, s'en vont ramant
être canard
ça prend du temps
c'est tout un art
c'est amusant
canards au sol vont cancanant
canards sur l'eau sont étonnants
il faut savoir
marcher, nager
courir, plonger
dans l'abreuvoir
canards le jour sont claironnants
canards le soir vont clopinant
canards aux champs
ou sur l'étang
c'est tout un art
d'être canard.
Claude Roy